Les équipes du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, de l’Inserm, d’Université Paris Cité à l’Institut Imagine, coordonnées par le Pr Jean-Laurent Casanova et le Dr Laurent Abel, dans le cadre des travaux du Dr Anna-Lena Neehus et du Dr Jacinta Bustamente, ont mené une étude sur une maladie rare appelée protéinose alvéolaire pulmonaire et sur l’identification de marqueurs génétiques prédisposant à une infection mycobactérienne chez des patients souffrant de cette maladie.
© iStock
La protéinose alvéolaire pulmonaire (PAP) est une maladie rare débutant dans l’enfance caractérisée par l’accumulation du surfactant, substance dérivée des alvéoles pulmonaires, riche en graisse et protéines qui tapisse l’intérieur des poumons. Chez les patients avec un diagnostic de PAP, l’élimination de ce surfactant est fortement perturbée, ce qui conduit à un mauvais échange gazeux. Un essoufflement progressif ou encore une toux sont très fréquemment observés chez ces patients.
Cette étude a inclus neuf enfants (sept filles et deux garçons, venant d’Algérie, Iran et Etats-Unis) souffrant de PAP et d’infections, notamment par les mycobactéries. Tous étaient asymptomatiques à la naissance. Les données génétiques de ces enfants ont été analysées.
Des mutations rares pathogènes ont été identifiées dans le gène CCR2¹ chez ces neuf patients. La production de monocytes par la moelle osseuse n’est pas altérée et le nombre de monocytes dans le sang périphérique reste normal.
Ces travaux ont ainsi permis d’identifier une nouvelle maladie génétique prédisposant aux infections chez des enfants atteints de PAP héréditaire : le déficit en CCR2.
Ces résultats ouvrent la voie à des possibilités thérapeutiques : par greffe de moelle osseuse, il serait possible de corriger le déficit en CCR2 chez les patients, et de rétablir ainsi la migration des monocytes notamment vers les poumons et les ganglions.
1. La protéine CCR2, codée par le gène du même nom, transmet les signaux indispensables à la migration des monocytes du sang vers les tissus, dont le poumon. Au cours de cette migration, les monocytes deviennent des macrophages, cellules capables d’ingérer et de détruire les agents pathogènes et les « déchets » cellulaires, tels que le surfactant
Références
Human inherited CCR2 deficiency underlies progressive polycystic lung disease – Cell
À lire aussi
Augmentation des cas de scorbut chez les enfants en France depuis la pandémie de COVID-19
Les équipes du service de pédiatrie générale et du centre de référence des rhumatismes inflammatoires et maladies auto-immunes systémiques de l’enfant (RAISE) de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, de l’Inserm, de l’université Paris Cité et du département de pédiatrie de...
Un laboratoire d’astrochimie et d’exobiologie de nouvelle génération en orbite autour de la Terre
Mardi 17 décembre 2024, un dispositif expérimental tout à fait inédit, conçu et assemblé au Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques en collaboration avec le CNES, a été installé à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS), sur la plateforme Bartolomeo d’Airbus, pour une durée d’un an.
Félicitations aux lauréates et lauréats UPCité 2024 des Prix solennels de thèse de la Chancellerie des universités de Paris !
C'est avec une immense fierté que nous saluons aujourd'hui les 11 lauréates et lauréats UPCité des Prix solennels de thèse de la Chancellerie des universités de Paris, figures emblématiques de la recherche scientifique et médicale. « Ces jeunes...
[Paris-Dakar] Renforcement du partenariat lors du colloque sur les maladies non transmissibles
Le 25 novembre 2024 s’est tenu à Dakar, le colloque international sur les maladies non transmissibles organisé par l’université Paris Cité, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) et le réseau African Research Network. Cet événement s’inscrit dans une démarche visant à...