Le lait de l’oranger

Le lait de l’oranger est un ouvrage autobiographique de Gisèle Halimi publié pour la première fois en 1988. Dans cette œuvre elle retrace le déroulement de plusieurs grands procès dans lesquels elle a assuré la défense comme celui d’El Halia en1958, de Djamila Boupacha en 1959 et de Bobigny en 1972. Elle témoigne des grands événements historiques auxquels elle a participé : l’indépendance de l’Algérie, l’instauration de la Vème république, la reconnaissance du viol comme crime ou encore la légalisation de l’avortement. C’est ainsi qu’elle décrit au lecteur ses multiples rencontres-et parfois ses amitiés-avec les protagonistes emblématiques de son époque : le général De Gaulle, René Coty, François Mitterrand, Jacques Chirac, Habib Bourguiba, Simone Veil, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Jean-Paul Sartre.

Le lait de l’oranger c’est aussi et avant tout une œuvre intimiste dans laquelle Gisèle Halimi rend hommage à son père, « Edouard le magicien », et nous partage le récit de son enfance en Tunisie ainsi que ses premiers combats contre l’ordre patriarcal religieux et familial et l’antisémitisme. Loin d’idéaliser ses engagements elle revient aussi, dans cet ouvrage, sur ses doutes, ses questionnements et les dangers de ses batailles pour les droits des femmes et contre le colonialisme d’Etat. Finalement elle s’attelle à faire résonner l’histoire, la sienne et celles des autres, avec l’Histoire.