Dans les coulisses des distributions alimentaires avec l’association Pangeo

Depuis le début de la crise sanitaire, deux associations d’Université Paris Cité se sont particulièrement mobilisées pour venir en aide à la communauté étudiante. Entre organisation logistique et recherche de soutiens, l’association Pangeo nous raconte comment les bénévoles se mobilisent pour organiser des distributions alimentaires depuis le début de la crise.

Entreprises ou particuliers, l’association a toujours besoin de soutien.

N’hésitez pas à les contactez.

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Une initiative née d’un paradoxe et une réussite progressive

La solidarité est dans l’ADN de l’association Pangeo qui a pour habitude de se mobiliser pour des actions solidaires telles que des maraudes. Ses actions sont généralement financées grâce à la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus), elle même abondée par la communauté étudiante lors des inscriptions à l’université. Or cette année, ce sont ces mêmes étudiants et étudiantes qui sont frappées de plein fouet par la crise économique et sociale. « Ce paradoxe a été pour nous un déclic et nous avons décidé de nous lancer dans l’organisation des distributions alimentaires sans critères sociaux pour les étudiantes et étudiants d’Université Paris Cité », explique Caroline Prioton, présidente de l’association. 

Après avoir soumis son projet en commission – CVEC, Pangeo a obtenu des fonds pour mettre en place ses actions rapidement.

« Faute d’expérience, nous avons rencontré quelques difficultés à nos débuts dans l’organisation. Nous voulions tout stocker chez une membre de l’association mais nous avons réalisé après avoir acheté les denrées, que tout ne rentrerait pas. Par la suite, nous avons demandé un espace de stockage à l’université qui nous a accueilli avec bienveillance », explique Ambroise Henry, vice-président général.

Une première session de distributions a donc eu lieu tout le mois de décembre et début janvier dans la Halle aux farines. « Depuis début février pour cette deuxième session, nous avons gagné en compétences et sommes aidés par de nouveaux bénévoles. » L’association organise maintenant ses distributions dans la Bibliothèque Universitaire des Grands Moulins, où la température est bien meilleure.

Des soutiens comme autant de rencontres précieuses 

Pangeo a pu bénéficier de nombreux soutiens : le soutien financier d’Université Paris Cité puis celui de différentes personnalités extérieures. 

« Nous tenons avant tout à remercier chaleureusement nos nombreux bénévoles, présents depuis le début mais aussi celles et ceux qui nous ont rejoint ainsi que les établissements d’enseignement qui nous ont apporté leur énergie et leur ingéniosité ».

Ces distributions ont amené l’association à rencontrer différents acteurs de l’université qui l’ont activement soutenue dans ses actions : la Direction vie de Campus, le personnel de sécurité et les membres de la Bibliothèque Universitaire des Grands Moulins.

L’association a reçu l’appui d’entreprises :  « La Biocoop – Tolbiac nous a proposé de récupérer leurs invendus encore consommables et de mettre en place une collecte de denrées le 9 avril. Le CIC de l’Avenue de France s’est aussi mobilisé par des dons de gourdes. » 

Un projet solidaire fédérateur et fertile

Pangeo a pu nouer des liens avec d’autres associations partageant les mêmes valeurs qu’elle. Elle travaille main dans la main avec l’association SocioP7 qui distribue des protections hygiéniques pour pallier la précarité menstruelle des étudiantes.

« Nous sommes aussi entrés en contact avec Linkee, Co’p1 Solidarités Étudiantes, l’AFEV et l’AGEP, ce qui nous permet d’échanger sur nos pratiques et de réorienter les demandes auxquelles une association ne peut pas répondre.»  L’association a aussi été aidée par les associations rattachées à FédéP7, pour leur communication. Certains de leurs membres ont même rejoint Pangeo.

Mais l’association ne compte pas s’arrêter là.

« À l’avenir, nous aimerions réussir à mettre en place des jardinières sur l’esplanade Pierre Vidal-Naquet le 29 mars, pour la semaine du développement durable. Ainsi, tous les membres de l’université pourraient cultiver un potager et partager ses récoltes », se réjouit Ruben Teffo, trésorier de Pangeo. L’association suit également des formations de l’AFNEG (l’Association Fédératrice Nationale des Étudiants de Géographie) sur ces thématiques afin de proposer des projets plus adaptés aux besoins et aux envies des étudiants.

« La précarité étudiante ne cessera probablement pas avec la fin de la crise et tant que ces besoins existeront, nous serons là pour tenter d’y répondre. »

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