Engagée pour la défense d’une université publique au service de la jeunesse, de la recherche et de l’innovation, l’Université Paris Cité s’associe pleinement à l’action initiée par France Universités visant à alerter le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur la situation financière des universités.

© France Universités

Les universités françaises, piliers de la transmission du savoir, moteurs de la recherche et de l’innovation, sont au bord de la rupture. Alors qu’elles forment chaque année des générations de médecins, avocats, ingénieurs, enseignants et chercheurs, leur avenir est aujourd’hui compromis par un désengagement budgétaire de l’État.

Une situation intenable

Depuis l’année 2022 et la crise internationale qui a entrainé l’explosion des coûts de l’énergie et la crise inflationniste, les universités font face à des situations budgétaires de plus en plus tendues. De plus, diverses mesures indiciaires non compensées par l’État entrainent une augmentation de moins en moins soutenable de la masse salariale et pèsent, pour les universités, à hauteur de 500 millions d’euros au niveau national.
À l’Université Paris Cité, cela se traduit par un déficit estimé à 9 millions d’euros. Ces contraintes surviennent malgré des efforts colossaux déjà entrepris, avec la réduction de 20% du budget de fonctionnement et le gel des recrutements d’enseignants-chercheurs.
Les affirmations formulées autour de la disponibilité des réserves financières des universités ne correspondent pas à la réalité : les trésoreries des universités sont, par nature, allouées à des projets de recherche pluriannuels ainsi qu’à des investissements cruciaux, tels que l’adaptation des infrastructures aux défis climatiques, et pour lesquels les bailleurs exigent des universités un suivi rigoureux
de l’utilisation de leurs fonds.

Un appel à la responsabilité de l’État

Si des mesures immédiates ne sont pas prises, plusieurs établissements risquent la cessation de paiement dès 2025, avec l’impossibilité de couvrir les salaires du personnel. Dans ces conditions, des décisions drastiques, telles que la réduction des capacités d’accueil et du nombre d’étudiants ou la suspension d’activités sur les campus, devront être envisagées.
Ces mesures auraient un impact considérable :

  • La forte dégradation des conditions d’enseignement et d’apprentissage ;
  • Le déclassement de la France en matière de recherche et d’innovation ;
  • Les pertes économiques liées à l’arrêt ou au ralentissement de projets clés dans des domaines stratégiques.

Une solution existe !

Un amendement voté par l’Assemblée nationale propose de réorienter 0,5% du Crédit Impôt Recherche (CIR) vers les universités, soit une contribution de 600 millions d’euros. Cette mesure ciblée pourrait offrir une issue durable et s’inscrirait dans l’esprit du rapport de l’inspection générale des finances au sujet du CIR.
L’Université Paris Cité appelle les décideurs politiques à agir. Soutenir les universités, c’est investir dans l’avenir économique et social de la France. Ensemble, nous devons garantir les moyens nécessaires pour que les universités continuent de remplir leur
mission au service des générations à venir.

 

Contact presse : presse@u-paris.fr

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