Félicitations à Esther Boissin, 1er prix du jury ; Emma Cosialls, 2e prix du jury et Julien Marchioro, prix du public, tous les trois récompensés le 22 mars 2022 lors de la finale ASPC du concours Ma Thèse en 180s. Université Paris Cité tient à féliciter les 14 candidats pour leurs prestations de grande qualité.

 

Emma Cosialls, Esther Boissin et Julien Marchioro

 

© Université Paris Cité

Ma Thèse en 180 secondes est avant tout un concours d’éloquence et de vulgarisation scientifique. Lors de cette édition, les 14 finalistes ont impressionné le jury par la qualité du travail fourni. Les départager, pour ne décerner que deux prix, fut une mission compliquée.

Durant cette finale, 160 personnes ont assisté en direct aux présentations et 1200 internautes ont suivi la finale en direct sur Youtube. Les messages de soutien et de félicitation ont afflué sans interruption. Au moment de décerner le prix du public à celui ou celle qui avait le mieux vulgarisé son travail de thèse, ce sont 382 votants qui se sont prononcés.

Selon le règlement national, ce sont Esther et Julien qui défendront les couleurs de ASPC les 8 et 9 avril prochains en demi-finale nationale.

Au lendemain de leur victoire, Esther, Emma et Julien ont accepté de répondre à quelques questions.

Quelles ont été vos motivations pour participer à ce concours ?

E. B Mes motivations étaient liées à l’idée de faire quelque chose de nouveau dans ma thèse, plus axé vers le grand public, avec toujours cette idée de partager l’état d’avancement des connaissances dans mon domaine. Mes motivations étaient aussi liées à un désir de sortir des sentiers battus et de tester mes capacités de vulgarisation en dehors de l’environnement académique bien formaté. Et finalement, ma dernière motivation était le défi personnel qui consistait à aller au-delà de ma zone de confort et de m’essayer à un exercice que je trouvais extrêmement complexe.

E. C À l’origine je me suis inscrite pour le challenge : sortir de ma zone de confort, apprendre à communiquer efficacement sur scène et vulgariser mon sujet de thèse.

J. M J’ai toujours considéré la transmission du savoir comme une part essentielle du travail du chercheur. La science doit servir la société, il est donc important que la société comprenne la science. C’est pour cela que la pédagogie et la vulgarisation me semblent être des compétences nécessaires à la panoplie du chercheur.

 

Que vous a apporté ce concours ?

E. C Au niveau personnel, j’ai rencontré des personnes inspirantes (doctorants, encadrants), qui nous poussent à donner le meilleur de nous-même. Au-delà d’avoir appris à décrire ma thèse pour le grand public, j’ai bénéficié de conseils de communication verbale et non verbale, que je pourrai appliquer lors de mes prochaines interventions orales. Au niveau scientifique, cela apporte une certaine visibilité pour mes travaux de recherche.

J. M Ce concours m’a apporté une vision nouvelle de la vulgarisation. C’est un art autant qu’une science et je suis ravi d’en avoir pris conscience lors de ces séances. J’ai appris beaucoup de choses sur la façon de communiquer, y compris non-verbalement, et à quel point l’intonation pouvait changer le sens d’une phrase.

E. B De nouvelles compétences et connaissances à propos de l’art oratoire. Un peu plus confiance en moi par rapport à l’intérêt que peut susciter ma thèse et de nouvelles rencontres très enrichissantes avec d’autres personnes d’autres domaines.

 

Comment vous êtes-vous préparé ?

J. M Beaucoup de répétitions à demi-mot, beaucoup de travail et de réflexion sur le texte, sur chaque mot, s’assurer qu’il tombe au bon moment, qu’il ne soit pas superflu, qu’il serve le propos. Apprendre à se mettre en scène aussi, gérer ses mouvements, essayer de déterminer et de corriger les mouvements parasites.

E. B J’ai absorbé méthodiquement tous les retours que les formatrices ont donnés ! Plus sérieusement, j’ai essayé d’être la plus pédagogue possible et ai donc testé des bouts d’explication sur mes collègues, amis et famille.

E. C D’une part nous avons bénéficié d’une formation avec l’université, un suivi individuel et collectif qui, tout en bienveillance, nous a aidé à donner le meilleur de nous-même. Pour trouver les bons mots et pour que mon sujet soit compréhensible facilement, je me suis entraînée sur des personnes de mon entourage non-scientifique. Nous avons aussi été accompagnés par une troupe de théâtre pour travailler sur notre prestance sur scène. D’autre part, avec les autres candidats, avec qui nous nous sommes toujours serrés les coudes et entraidés, on a appris à gérer notre stress (parfois panique même) tous ensemble. À la fin, j’avais un texte avec lequel j’étais à l’aise, que je prenais du plaisir à dire et puis… de l’entraînement et encore de l’entraînement.

 

Cette expérience vous a-t-elle enrichie et de quelle manière ?

E. C Au-delà de l’apprentissage des codes de communication, cette formation m’a permis de rencontrer des personnes bienveillantes et inspirantes. Ce concours c’est vraiment un travail d’équipe, se pousser les uns les autres à être meilleur, à faire des retours, à se creuser la tête et à stresser ensemble. Cette expérience m’a aussi donné confiance en moi, et appris à être fière de ce que je fais et de ce que je peux faire.

J. M Avant toute chose, les présentations des candidats se sont révélées être toutes très instructives. Qui plus est, le travail en équipe fournit avec les autres candidats a permis de s’épanouir pleinement dans un environnement de confiance, et a participé à me mettre à l’aise. Malgré la difficulté de l’épreuve c’était très enrichissant de pouvoir être si bien entouré.

E. B L’enrichissement est certain ! Ne serait-ce que pour la bienveillance qui règne entre tous les candidats ! Puis l’expérience MT180s m’a personnellement permis de développer légèrement plus de tolérance à mon égard. Elle m’a permis aussi d’être au premier rang pour observer des talents émergés, et ça, c’est vraiment le meilleur enrichissement ! J’ai adoré le fait que l’on venait d’horizons différents.

 

Conseilleriez-vous aux doctorants de se lancer dans l’aventure pour les prochaines éditions ?

E. B OF COURSE ! Ne serait-ce que pour la formation !

J. M Pleinement. La charge de travail est importante, mais la satisfaction de voir son travail abouti, ainsi que celui des autres, de constater les progrès au fil des séances, sont des sentiments jouissifs, qui éclipsent totalement le stress du passage.

E. C Oui, honnêtement c’est beaucoup de travail mais ça en vaut la peine, tant au niveau de l’apprentissage, des rencontres, du travail sur soi que de la gestion du stress… Et si les seules choses qui vous bloquent pour participer sont la timidité ou la peur, ne vous inquiétez pas et FONCEZ !

Esther Boissin, inscrite dans l’école doctorale 261, 3CH Cognition, Comportements, Conduites Humaines, a présenté son travail de thèse intitulé : Débiaiser l’intuition et promouvoir la logique dans les populations adultes et adolescentes.
Revoir sa prestation
Emma Cosialls, inscrite dans l’école doctorale 562, BioSPC, a présenté son travail de thèse intitulé : Ferroptose : une mort cellulaire pour cibler les cellules souches cancéreuses mammaires.
Revoir sa prestation
Julien Marchioro, inscrit dans l’école doctorale 560, Step Up, a présenté son travail de thèse intitulé : Évolution de systèmes binaires massifs et impact des paramètres évolutifs sur la formation de binaires d’objets compacts.
Revoir sa prestation

 

À lire aussi

Mesurer la pollution de l’air dans l’écorce des platanes !

Mesurer la pollution de l’air dans l’écorce des platanes !

Le projet de science participative Ecorc’Air propose de collecter des écorces de platanes afin d’établir une cartographie précise de la pollution aux particules fines métalliques liée majoritairement à la circulation automobile, et de mesurer son évolution. Les échantillons sont à envoyer à l’IPGP, où seront faites les analyses magnétiques et chimiques de détection de cette pollution.

lire plus