Pauline Déroulède, une ambition à toute épreuve

Rien ne semble effrayer Pauline Déroulède ! Diplômée en 2010, en Techniques de commercialisation à l’IUT de Paris – Rives de Seine, tennis woman accomplie en lice pour les jeux paralympiques de Paris 2024 au sein de l’équipe de France, elle est aussi conférencière, consultante TV et marraine du Bachelor Universitaire de Technologie dans sa spécialité. Découvrez son parcours, ses motivations, ses ambitions.

De l’IUT aux Jeux, en passant par les médias

Le sport en général et le tennis en particulier ont toujours été des passions. Si Pauline a envisagé un parcours sport études, le tennis est resté un loisir qu’elle a pratiqué en parallèle de ses études et de sa première vie professionnelle.

À l’issue de son DUT, Pauline est embauchée chez France Télévision. Elle y passera 5 ans avant de devenir intermittente et mener des projets divers pour des chaines de télévision. En tout, Pauline a travaillé 8 ans dans l’univers de la télévision. De 2010 à 2018.

Un accident et une reconversion

En 2018, Pauline est fauchée par une voiture et perd sa jambe gauche. Très rapidement après le drame, un projet émerge. Paris vient de remporter l’organisation des Jeux Olympiques, Pauline se faisait une joie d’y assister en tant que spectatrice. Elle se lance le défi d’y participer en tant qu’athlète. « C’est ironique, la vie. Je suis revenue au tennis de haut niveau à l’issue de mon accident », sourit Pauline.

Elle se rapproche du comité paralympique mais hésite à cause du fauteuil. « J’ai la chance de me tenir debout grâce à ma prothèse et en tennis, il faut concourir en fauteuil. J’ai hésité mais j’ai essayé et j’ai dépassé ce préjugé. » explique Pauline.

Une athlète mais pas uniquement

Pauline est aujourd’hui médiatisée. Son exposition, elle la doit avant tout à son engagement en faveur de la sécurité routière. Son accident a été provoqué par une personne âgée de 92 ans et elle  milite aujourd’hui en faveur d’une révision de la loi et de contrôles plus réguliers pour s’assurer que l’on est toujours apte à conduire.

C’est un combat qu’elle mène en parallèle de sa vie d’athlète et qui la conduit dans les cabinets de ministres. « Je m’entraine tous les jours, de 10h à 16h et après, c’est une deuxième journée qui commence, une autre forme de combat ».

Quand elle évoque sa formation à l’IUT, Pauline dit qu’elle y a acquis une forme de bagout, d’audace grâce, notamment, aux cours dispensés en négociation, vente et achat. Elle parle également de l’esprit d’équipe et de promotion et y repense avec le sourire : « ça été une joyeuse colonie, il y avait vraiment un esprit de famille ». Les connaissances et compétences qu’elle a acquises avec son DUT, elle les mobilise encore aujourd’hui pour parler de son combat, pour convaincre.

Après les jeux, Pauline veut continuer à allier sport et média et envisage une carrière de consultante sportive.

 

 

À lire aussi