[AAP Innovation pédagogique 2023] Découvrez les projets lauréats !
L’appel à projets « Innovation Pédagogique 2023 » (AAP) visait à poursuivre la démarche engagée en matière d’hybridation des formations, d’accompagnement et de mise en œuvre de projets pédagogiques innovants et/ou transformants en faveur de la réussite des étudiantes et étudiants. 16 projets ont été sélectionnés pour un montant global de financement à hauteur de 519 261,63 €.
Dans la continuité de l’appel à projets « Innovation Pédagogique 2022 » qui a financé 11 projets pour un montant global de 480 349,48 €, l’AAP 2023 visait à développer un haut niveau d’innovation pédagogique et d’hybridation dans les formations, notamment internationales. Les projets ont pour objectif de contribuer à la création de nouveaux cursus, afin de poursuivre l’installation d’une culture durable de l’innovation pédagogique au sein de la communauté de l’Université Paris Cité.
16 projets ont été sélectionnés pour un montant global de financement à hauteur de 519 261,63 €. Le montant maximal des financements est fixé à 70 k€ par projet pour une durée de 24 mois.
Faculté de Santé
Valérie Besson, Clément Delage, Dominique Lerouet : Projet « Neurogaming 2.0 » - Budget accordé : 66 410,00 euros
Ce projet s’inscrit à l’intersection de différentes démarches : 1) l’évolution des pratiques pédagogiques, 2) la simulation en santé, 3) l’hybridation des formations, et enfin 4) le « R » de Remplacer de la règle des 3R concernant l’utilisation de l’animal dans les formations universitaires. Il consiste en la création d’un serious game éducatif en pharmacologie à destination des étudiants en filières de santé et en sciences, intitulé Neurogaming 2.0.
Ce jeu vidéo éducatif, issu d’une première évolution des travaux pratiques en 2019, servira de substitut aux séances de travaux pratiques impliquant traditionnellement l’utilisation de l’animal (souris ; rats) pour étudier la pharmacologie. Il offrira une expérience interactive d’apprentissage par problème, d’engagement dans l’apprentissage et d’éthique tout en enseignant les compétences de la pharmacologie des médicaments psychotropes.
Au cours de ce jeu, l’étudiant, en tant qu’acteur, se retrouvera dans un laboratoire virtuel de recherche en pharmacologie et devra découvrir l’identité d’une molécule X en réalisant des tests comportementaux sur des souris à qui il pourra administrer cette molécule. L’observation puis l’analyse des résultats des différents tests seront ponctuées de quiz ou de défis intercurrents qui permettront d’évaluer l’acquisition des connaissances par l’étudiant tout au long de sa progression dans le jeu. Cette expérience immersive favorisera l’engagement actif des étudiants dans le processus d’apprentissage et leur permettra de faire le lien entre le mécanisme d’action et les effets des médicaments, plus particulièrement des psychotropes.
En supprimant l’utilisation d’animaux pour les travaux pratiques, ce serious game s’inscrit dans la continuité de la politique de réduction de l’utilisation de l’animal promue ces dernières années par l’unité pédagogique de pharmacologie, et contribue à la création de formations éthiques pour les étudiants.
Julia Bosco, Adeline Braud : Projet « TELESOINSPE » - Budget accordé : 14 440,31 euros
La télémédecine a connu ces dernières années un essor remarquable en santé bucco-dentaire. Elle est particulièrement indiquée pour des patients dont l’accès aux soins est difficile, que ce soit par la distance ou par des contraintes physiques, comme pour les patients présentant un handicap et les personnes en perte d’autonomie. Selon le code de la santé publique, chaque acteur impliqué dans une activité de télémédecine doit bénéficier d’une formation préalable.
Si ces technologies font l’objet de nombreuses formations post-universitaires, aucune formation n’est encore proposée de manière obligatoire ou même optionnelle dans la formation initiale en odontologie. L’objectif de ce projet est d’intégrer à l’écosystème pédagogique des étudiants de DFASO2 inscrits au sein de l’UFR d’Odontologie (plus de 230 étudiants/promotion) un parcours d’enseignements dédié à l’usage de la télémédecine pour la prise en charge des patients à besoins spécifiques (par exemple présentant un handicap, en perte d’autonomie ou encore phobiques).
Le projet inclut ainsi une phase de conception des enseignements, une phase d’implantation du parcours dans l’Unité d’Enseignement « Populations à besoins spécifiques », et une phase d’évaluation de l’impact pédagogique du parcours. Le parcours de formation associe l’approche par compétences et l’usage d’outils numériques. Il repose sur la conception et la mise à disposition d’un corpus pédagogique théorique présenté sous la forme d’enseignements asynchrones en distanciel via le LMS de l’Université Paris Cité, et sur deux séances de simulations en présentiel au sein de l’UFR d’Odontologie, simulant une mise en situation clinique d’actes de télémédecine bucco-dentaire.
Enfin, un protocole d’étude permettant d’évaluer l’impact pédagogique du parcours et les usages des ressources est proposé.
Alice Hocquette, Christelle Verot, Julie Gaillard, Camille Leray : Projet « Pédagogie innovante pour la formation et l’évaluation par la simulation des étudiants en Maïeutique sur les violences faites aux femmes » - Budget accordé : 30 230,82 euros
En France, une femme meurt à la suite de violences tous les 3 jours. Ces chiffres sont en augmentation constante ces dernières années et placent les professionnels de santé en première ligne dans la prévention des violences faites aux femmes. Les sages-femmes, en raison de leur spécialité, occupent une place centrale dans l’identification et la prise en charge de ces victimes.
Le Département Universitaire de Maïeutique d’Université Paris Cité s’engage depuis de nombreuses années dans la formation de ses étudiants au repérage et à l’accompagnement des femmes victimes de violences. L’utilisation d’approches innovantes telles que la simulation est au cœur du dispositif pédagogique existant. Cependant, certaines améliorations sont nécessaires pour perfectionner l’enseignement et permettre une évaluation standardisée des compétences acquises par les étudiants.
Ce projet vise à améliorer la formation et l’évaluation des étudiants sages-femmes d’Université Paris Cité au dépistage et à la prise en charge des femmes victimes de violence. Il prévoit le recrutement d’acteurs formés pour assurer le rôle du patient simulé ainsi que la mise en place d’un système vidéo permettant la retransmission et la rediffusion des séances de simulation à distance. Ces moyens permettront des séances de formation plus réalistes et enrichissantes pour les apprenants, ainsi que des sessions d’évaluation des compétences sur le même modèle.
Ce nouveau dispositif pédagogique aura un impact significatif sur la satisfaction et le niveau d’acquisition des compétences des étudiants. De plus, en étant mis en place de manière pérenne, il constituera un véritable atout pour le département de maïeutique. Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans un contexte sociétal important et permettra à ces futurs professionnels de santé de jouer un rôle majeur dans la protection des femmes victimes de violences.
Si ces technologies font l’objet de nombreuses formations post-universitaires, aucune formation n’est encore proposée de manière obligatoire ou même optionnelle dans la formation initiale en odontologie. L’objectif de ce projet est d’intégrer à l’écosystème pédagogique des étudiants de DFASO2 inscrits au sein de l’UFR d’Odontologie (plus de 230 étudiants/promotion) un parcours d’enseignements dédié à l’usage de la télémédecine pour la prise en charge des patients à besoins spécifiques (par exemple présentant un handicap, en perte d’autonomie ou encore phobiques).
Le projet inclut ainsi une phase de conception des enseignements, une phase d’implantation du parcours dans l’Unité d’Enseignement « Populations à besoins spécifiques », et une phase d’évaluation de l’impact pédagogique du parcours. Le parcours de formation associe l’approche par compétences et l’usage d’outils numériques. Il repose sur la conception et la mise à disposition d’un corpus pédagogique théorique présenté sous la forme d’enseignements asynchrones en distanciel via le LMS de l’Université Paris Cité, et sur deux séances de simulations en présentiel au sein de l’UFR d’Odontologie, simulant une mise en situation clinique d’actes de télémédecine bucco-dentaire.
Enfin, un protocole d’étude permettant d’évaluer l’impact pédagogique du parcours et les usages des ressources est proposé.
Julio AIRES : Projet « Serious escape game Resistance Antibiotiques - Budget accordé : 30 000,00 euros
Alice Germa, Sybille Vital : Projet « Formation des étudiants en odontologie à la prévention des violences » - Budget accordé : 14 792,00 euros
Alexandra Roren, Maxence Rateaux : Projet « SIMULREEDUC - Budget accordé : 43240,00 euros
Philippe François, Adrian Brun, Elisabeth Dursun, Marie-Laure Colombier : Projet « PerioSim : Création, évaluation et intégration d’un simulateur pédagogique réalisé par impression 3D pour l’enseignement en Parodontologie des étudiants en Chirurgie-Dentaire de l’Université Paris Cité » - Budget accordé : 16 500,00 euros
La formation technique en Chirurgie-Dentaire repose sur l’apprentissage pratique. Bien que les enseignements aient évolué, les supports d’apprentissage ont paradoxalement peu changé. Pourtant, les avancées technologiques, notamment grâce à la démocratisation de l’impression 3D, offrent des améliorations considérables.
Les départements de Parodontologie et de Biomatériaux (via leur laboratoire de recherche) se sont associés pour créer un simulateur 3D d’arcades dentaires et de leur parodonte (ensemble des tissus de soutien des dents), se rapprochant le plus possible de la réalité clinique actuelle, en utilisant des imprimantes à coût réduit et des résines spécifiques.
Actuellement, l’apprentissage des actes de parodontologie se fait sur d’anciens simulateurs commerciaux inadaptés aux situations cliniques réelles, ou sur des mâchoires animales. En plus d’être anatomiquement éloignés de la réalité clinique des mâchoires humaines, ces simulateurs animaux posent des problèmes éthiques et engendrent des contraintes financières et de manipulation.
La création du simulateur 3D, composé de deux arcades dentaires complètes représentant un contexte de parodontite, sera rendue possible grâce au large éventail de technologies et de matériaux disponibles. Ce simulateur, déjà en phase avancée de conception, sera basé sur des situations cliniques réelles de patients et simulera de manière concrète la gencive, le tartre et le tissu de granulation.
Ce dispositif sera évalué par des étudiants de 6e année ayant effectué leur apprentissage sur modèle porcin l’année précédente (en 5e année) ainsi que par des parodontistes, qu’ils soient enseignants ou non. Sa fiabilité et son intérêt pédagogique seront évalués.
L’objectif principal de ce projet est de généraliser l’utilisation du simulateur pour les enseignements des 3e, 4e et 5e années. Notre hypothèse est que l’utilisation du simulateur 3D améliorera l’apprentissage en simulation des actes de parodontie.
Faculté des Sciences
Elise Defrasne : Projet « Tétraèdre » - Budget accordé : 27 928,00 euros
Caroline Chauvet : Projet « Eco-Cité » - Budget accordé : 30 480,00 euros
Pierre Kerner, Benjamin Uzan : Projet « Alliance de Comités de Lecture (ACoLe) » - Budget accordé : 26000,00 euros
Dans un contexte de mésinformation scientifique, où l’accès au savoir se développe sans pour autant distinguer précisément le vrai du faux, la formation à la vérification des faits et l’évaluation par les pairs revêtent une importance cruciale. Au sein de l’UFR SdV d’UPCité, nous avons mis en place des modules d’enseignement de communication et de vulgarisation scientifique s’appuyant sur des comités de lecture : les étudiant·e·s apprennent à transmettre des connaissances en contribuant à un blog destiné au grand public (CBioNum). Le processus d’évaluation s’effectue par le biais de la relecture par les pairs, avec le soutien des associations Café des Sciences et Papier-Mâché.
La charge de travail liée à la relecture, à la vérification scientifique, ainsi que la difficulté de rémunérer ces activités, représentent des obstacles à la généralisation de cette pratique. Pourtant, elle pourrait aisément s’étendre à d’autres facultés d’UPCité et encourager les collaborations interdisciplinaires.
Afin de coordonner ces activités de relecture et de vérification des faits, nous proposons de créer une alliance de comités de lecture (ACoLe). Cette alliance serait constituée de membres du corps enseignant, d’experts en ingénierie pédagogique, des bibliothèques universitaires, de doctorant·e·s, d’étudiant·e·s et de partenaires externes. ACoLe s’appuierait sur le système OJS (Open Journal Systems) pour bénéficier d’une infrastructure logistique efficace, tout en sensibilisant les intervenant·e·s et les utilisateur.rice.s à l’importance de l’Open Science.
Un soutien institutionnel permettrait de valoriser ces activités qui contribuent à établir des liens entre l’enseignement, la recherche et la communication scientifique. L’efficacité de ce dispositif serait évaluée grâce à des recherches en didactique des sciences (du vivant). ACoLe pourrait également favoriser les échanges entre le milieu académique et les acteur.ice.s de la CSTI ainsi que ceux impliqués dans les grands enjeux de société.
Christophe Goupil, Gaelle Charron : Projet « TechRepair » - Budget accordé : 8980,00 euros
Samuel Bottani, Pierre Poulain, David Janiszek : Projet « LLM@UPCité : étude exploratoire des usages pédagogiques et opérationnels des grands modèles de langages à Université Paris Cité » - Budget accordé : 68 984,00 euros
Faculté Sociétés et Humanités
Ismael Ramos : Projet « hibrIAction » - Budget accordé : 69 981,30 euros
Maxime Pierre : Projet « NAUTILUS, autoapprentissage du latin en ligne » - Budget accordé : 4 800,00 euros
Jean-François Guennoc : Projet « Expédition pédagogique insulaire et citoyenne (EPIC) » - Budget accordé : 12 500,20 euros
Interfacultaire
Elise Breton et Lise Dachet : Projet « DECRIPT (Développer les Compétences en Recherche d’Information : Pratique et Théorie) » – Budget accordé : 53 385,00 euros
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