Alexandra Maure, doctorante à l’école doctorale Bio Sorbonne Paris Cité, a été sélectionnée parmi 88 candidatures issues de 34 universités pour participer à la prochaine édition de la bande dessinée Sciences en bulles.

© Institut Pasteur, François Gardy

Sciences en bulles est une opération menée dans le cadre de la Fête de la Science qui vise à mettre en images et sous la forme d’une bande dessinée 10 thèses de doctorant.e.s issu.e.s d’universités françaises. L’objectif étant de promouvoir la recherche et les jeunes scientifiques au travers d’un art accessible et distrayant, mais aussi sensibiliser les doctorant.e.s à la médiation scientifique. Le pari est gagné avec Alexandra : « Je considère que la science a besoin d’être partagée pour être comprise, encouragée et évoluer.  Ainsi pour cette rentrée 2020, je suis devenue ambassadrice DECLICS dans plusieurs lycées pour promouvoir la recherche scientifique et ses débouchés auprès des jeunes. Je me suis également inscrite au comptoir des sciences qui vise à favoriser le dialogue entre chercheurs et le grand public autour d’une discussion en visioconférence. Participer à Sciences en bulles est dans la continuité de ce partage. »

Alexandra est en 3e année de doctorat en microbiologie au sein de l’unité de Pathogénomique Mycobactérienne Intégrée (Institut Pasteur). Après une thèse de Pharmacie, elle a intégré le Master 2 IMVI Bactériologie-Microbiologie d’Université Paris Cité. Ses recherches portent sur l’amélioration du traitement de la tuberculose, une maladie qui, encore aujourd’hui, est la première cause de décès due à un seul agent infectieux (avant le VIH/SIDA). Il existe un vaccin, mais il n’est pas assez efficace. Le traitement classique aux antibiotiques est lourd, long et contraignant. « Le monde a besoin de nouvelles armes pour lutter contre cette maladie. Pourquoi ne pas aider le corps à se défendre ? Pourquoi ne pas intervenir directement sur le système immunitaire plutôt que sur la bactérie ? J’ai découvert une molécule qui, couplée aux antibiotiques, permet aux cellules immunitaires de réduire drastiquement le nombre de bactéries dans les cellules. L’organisme serait ainsi plus à même de se défendre contre l’infection. »

Pour cette 3e édition de Sciences en bulles, le thème choisi est l’émotion de la découverte. Dans toutes les disciplines scientifiques, la découverte est le moment où les chercheurs touchent du doigt une nouvelle explication, un résultat inédit, une évolution de pensée par rapport aux communications scientifiques. Alexandra s’est immédiatement sentie interpellée par ce thème et reconnaît que la découverte de cette molécule « m’a fait et me fait vivre encore actuellement un véritable ascenseur émotionnel »

Accompagnée par le pôle culture de l’université tout au long de l’aventure, Alexandra a également été soutenue par son équipe d’accueil : « Au quotidien, je peux dire que j’ai grand plaisir à travailler avec une équipe dans laquelle je me sens soutenue et encouragée. J’ai reçu de la part de mon directeur de thèse et des personnes de mon entourage professionnel, une réelle approbation et des encouragements pour cette initiative qui ont forcément décuplé ma motivation. »

L’édition 2021 de Sciences en bulles a démarré le 23 novembre dernier pour les dix doctorant.e.s sélectionné.e.s avec une journée de présentation et de formation. « La suite du projet consiste à créer tout un « squelette » de ma thèse en BD. Je vais m’employer à l’enrichir au fur et à mesure et avec l’aide de plusieurs intervenants afin d’apporter une version plus concrète, plus adaptée. Après cette première mise en forme, je serai mise en relation avec les dessinateurs pour avoir un dialogue sur l’histoire, les dessins, et sur quel axe se déroulera la BD. J’ai hâte de découvrir la progression, l’évolution de cette BD et bien entendu, le résultat final ! »

Rendez-vous du 1er au 11 octobre prochain pour découvrir la thèse d’Alexandra en bulles et en images lors d’une édition unique de la Fête de la science qui célèbrera ses 30 ans !

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