Une étude coordonnée par le Pr Cyrille Huchon de l’équipe du service de Gynécologie – Obstétrique de l’hôpital Lariboisière, AP-HP et d’Université Paris Cité a étudié la prise en charge chirurgicale des fausses couches du premier trimestre de grossesse.
Le curetage aspiratif consiste à l’insertion dans la cavité utérine d’une canule qui va aspirer les produits de conception en cas de fausse couche spontanée incomplète.
L’hystéroscopie permet de visualiser l’intérieur de la cavité utérine grâce à une caméra introduite à travers le col utérin à l’aide d’un hystéroscope dans lequel sont introduits des instruments chirurgicaux. L’évacuation des produits de conception peut ainsi être réalisée sous contrôle visuel.
L’objectif de cette étude était de comparer les effets de l’hystéroscopie et du curetage aspiratif pour la fertilité ultérieure, en l’absence d’étude prospective comparative sur le sujet.
574 patientes âgées de 18 à 44 ans ont été inclues dans cet essai randomisé en simple aveugle dans 15 centres français, suite à une grossesse interrompue sans expulsion spontanée.
288 ont eu une hystéroscopie, 286 un curetage aspiratif.
Le critère de jugement principal était l’obtention d’une grossesse évolutive de plus de 22 SA dans les deux ans après le geste.
Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre les deux groupes (62.8% pour l’hystéroscopie et 67.6% pour le curetage aspiratif). Il n’y avait aucune différence pour la morbidité entre les deux groupes.
Les seules différences significatives étaient en faveur du curetage avec 7% d’échec de procédure hystéroscopiques contre 0% pour le curetage, ainsi qu’une durée de chirurgie et d’hospitalisation plus longue pour les hystéroscopies.
Du fait de l’absence de bénéfices directs pour la fertilité ultérieure, du coût médical matériel supérieur, de durées de chirurgie et d’hospitalisation plus longues pour les patientes, associées à un taux de succès inférieur de la procédure, le curetage aspiratif semble plus efficace que l’hystéroscopie opératoire dans le traitement chirurgical des fausses couches du premier trimestre.
Références
DOI :
À lire aussi
Augmentation des cas de scorbut chez les enfants en France depuis la pandémie de COVID-19
Les équipes du service de pédiatrie générale et du centre de référence des rhumatismes inflammatoires et maladies auto-immunes systémiques de l’enfant (RAISE) de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, de l’Inserm, de l’université Paris Cité et du département de pédiatrie de...
Un laboratoire d’astrochimie et d’exobiologie de nouvelle génération en orbite autour de la Terre
Mardi 17 décembre 2024, un dispositif expérimental tout à fait inédit, conçu et assemblé au Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques en collaboration avec le CNES, a été installé à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS), sur la plateforme Bartolomeo d’Airbus, pour une durée d’un an.
Félicitations aux lauréates et lauréats UPCité 2024 des Prix solennels de thèse de la Chancellerie des universités de Paris !
C'est avec une immense fierté que nous saluons aujourd'hui les 11 lauréates et lauréats UPCité des Prix solennels de thèse de la Chancellerie des universités de Paris, figures emblématiques de la recherche scientifique et médicale. « Ces jeunes...
[Paris-Dakar] Renforcement du partenariat lors du colloque sur les maladies non transmissibles
Le 25 novembre 2024 s’est tenu à Dakar, le colloque international sur les maladies non transmissibles organisé par l’université Paris Cité, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) et le réseau African Research Network. Cet événement s’inscrit dans une démarche visant à...