Sophie Germain est une mathématicienne, physicienne et philosophe française, connue pour le théorème d’arithmétique qui porte son nom et pour ses travaux sur l’élasticité des corps notamment.

 

Pour pouvoir se consacrer aux mathématiques, alors réservées aux hommes, Sophie Germain utilisa un nom d’emprunt de 1794 à 1807 : Antoine Auguste Le Blanc.

1776-1831

Française

Mathématicienne

Site : https://histoireparlesfemmes.com/2012/11/23/sophie-germain

Fille d’un membre de la Constituante nommé plus tard directeur de la Banque de France, Sophie Germain découvre l’Histoire des mathématiques de Montucla, qu’elle dévore en cachette. Ayant obtenu de son père de faire des mathématiques, elle se procure les cours de Lagrange. A la fin du dix-huitième siècle, il paraît scandaleux qu’une femme étudie les sciences. Ne pouvant pas fréquenter l’université mais soucieuse de partager ses découvertes, elle correspond sous le pseudonyme de Monsieur Le Blanc avec Lagrange. Le mathématicien désire alors connaître cet élève si doué et fut stupéfait de voir se présenter une jeune femme. Sophie Germain utilisera aussi son pseudonyme pour correspondre avec Gauss.

Elle obtient en 1816 un prix de l’Académie des sciences pour un mémoire sur la théorie mathématique des vibrations des lames élastiques. Ses travaux portent en particulier sur l’étude des surfaces et elle introduit en 1831 la notion de courbure moyenne comme moyenne arithmétique des deux courbures principales. Elle travaille aussi en théorie des nombres, en arithmétique et démontre le « grand » théorème de Fermat.
Sophie Germain a également travaillé sur l’esprit des sciences et a publié Considérations générales Sur l’État des Sciences et des Lettres qui a beaucoup inspiré Auguste Comte, père du positivisme et précurseur de la sociologie.

Elle est décédée en 1831, à Paris, d’un cancer du sein, juste avant que, sur proposition de Gauss, l’Université de Göttingen lui accorde un doctorat honorifique.
Sur son certificat de décès, elle est présentée comme « rentière » ce qui, à cette époque, était plus honorable pour une femme que d’être présentée comme « mathématicienne ». 

 

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