Félicitations à Camille Gaulon 1er prix du jury, Louise Fliedel 2e prix du jury, Charlotte Jouny 3e prix du jury et Margot Delavy prix des internautes, toutes récompensées le 17 mars 2021 lors de la finale ASPC du concours MT 180s. Bravo à toutes et à tous pour leur participation et leurs prestations de grande qualité.
Les 18 finalistes ASPC de l’édition 2021 du concours Ma Thèse en 180s
© Université Paris Cité
Ma Thèse en 180 secondes est avant tout un concours d’éloquence et de vulgarisation scientifique. Lors de cette édition, les 18 finalistes ont impressionné le jury par la qualité du travail fourni par les candidats et candidates. Les départager, pour ne décerner que trois prix, fut une mission compliquée pour le jury.
Durant cette finale, près de 600 internautes ont suivi les présentations en direct sur Youtube. Les messages de soutien et de félicitations ont afflué sans interruption. Au moment de choisir celui ou celle qui avait le mieux vulgarisé son travail de thèse, ce sont 481 internautes qui ont voté et décerné leur prix.
Les gagnantes des 1er et 2e prix du jury défendront les couleurs de ASPC le 1er avril 2021 en demi-finale nationale. Fières de leur récompense, elles ont accepté de répondre à nos questions.
Camille, Louise, quelles ont été vos motivations pour participer à ce concours ?
C. G : Je ne suis pas du tout issue d’une famille de scientifiques, et c’était important pour moi que mes proches comprennent mon travail de thèse. Je trouve que c’est aussi le rôle, voire même la responsabilité, des chercheurs de rendre les connaissances scientifiques accessibles, car elles appartiennent à tout le monde. Cela m’a amené à faire beaucoup de médiation scientifique et à tester différents formats. Au Palais de la Découverte j’avais pu faire un exposé « Ma thèse en 10 minutes », c’était encore plus tentant après ça de s’essayer à l’exercice de concision extrême qu’est MT180s !
L. F : Pour trois raisons. D’abord parce que j’avais envie de faire connaître mon sujet au plus grand nombre car je le trouve passionnant : médicament et grossesse. Ensuite, pour l’exercice en lui-même. Depuis le début de ma thèse je regarde les vidéos des candidats sur YouTube et j’ai toujours été admirative du courage qu’ils avaient à monter sur scène comme ça. C’était un vrai challenge personnel. Enfin, parce que j’aime la médiation/communication scientifique et que j’aimerais m’orienter dans ce secteur après ma thèse.
Que vous a apporté ce concours ?
L. F : Le travail de préparation m’a permis d’apprendre à accepter les critiques et de prendre un peu de recul par rapport à mes travaux de recherches. J’ai aussi découvert tout un pan de la recherche que je ne connaissais grâce aux doctorants qui travaillent sur des thématiques totalement différentes de la mienne. Beaucoup de travail, de remise en question. C’est un vrai challenge mais ça vaut le coup. C’est un excellent moyen de faire connaître son sujet de recherche en dehors des murs de nos laboratoires ou de nos congrès scientifiques hyper pointus, donc si vous êtes passionnés comme moi par votre thèse, lancez vous ! Si c’était à refaire, je recommencerais sans hésiter. Cette expérience a fait ressortir le meilleur de moi-même !
C. G : Au-delà du concours, cet évènement est une formation incroyable ! C’est clairement un exercice formateur pour n’importe quelle prise de parole.
Comment vous êtes-vous préparées ?
C. G : L’accompagnement dont on a bénéficié, grâce à l’équipe et au concours des comédiennes d’une compagnie de théâtre, est précieux. En plus de la vulgarisation et de la concision, on travaille la mise en récit, la prise de parole en public avec exercices de relaxation, théâtralité, oralité, gestuelle… Autant d’apprentissages que l’on peut mobiliser dans d’autres situations, aussi bien professionnelles que personnelles.
L. F : Nous avons été suivi de près par des coach en communication qui nous ont aidé dans l’écriture et la structuration de nos présentations et par des comédiennes qui nous ont accompagné dans la mise en forme et en rythme de notre discours. Je ne m’attendais pas à un tel niveau d’encadrement. C’est du travail, mais cela nous permet de sortir un peu de notre zone de confort et on prend beaucoup de plaisir dans cet exercice. C’était une expérience incroyable.
Sur le plan humain, cette expérience vous a t-elle enrichie et de quelle manière ?
L. F : C’est une expérience incroyable sur le plan humain. J’ai été impressionnée de la bienveillance dont tous les candidats ont fait preuve les uns envers les autres. On a formé une petite famille pendant 2 mois, on a passé beaucoup de temps ensemble et on a réussi à créer une ambiance formidable. C’était unique et vraiment je ne m’attendais pas à ça !
Les rencontres inattendues, les liens qui se créent entre les candidats, c’est une vraie joie d’avoir pu vivre ça.
C. G : L’aventure est tellement agréable sur le plan humain ! Rencontrer d’autres doctorants d’institutions et de disciplines différentes est particulièrement enrichissant. On en apprend plus, de manière ludique, sur d’autres domaines de recherche, on s’initie à d’autres façons de faire de la science. L’ambiance est géniale et l’atmosphère totalement bienveillante, les candidats s’entraident sans aucun esprit de compétition, bien qu’il s’agisse d’un concours !
Conseilleriez-vous aux doctorants de se lancer dans l’aventure pour les prochaines éditions ?
C. G : Je le conseille à 200%, sans la moindre réserve ! C’est un exercice formateur et qui se déroule en prime dans une atmosphère conviviale et bienveillante : on apprend, on s’amuse en même temps, et l’on fait de belles rencontres. Que demander de plus ?
L. F : Un seul mot : foncez ! C’est une expérience incroyable et unique. En m’inscrivant j’avais peur de ne pas être à la hauteur, de me sentir seule, et j’avais aussi très peur de l’esprit de compétition qui puisse s’installer entre les candidats. Mais ça a été complètement l’inverse. C’est une expérience rafraîchissante qui fait un bien fou au moral et qui permet de faire des rencontres très enrichissantes.
Les candidats de l'édition 2021 du concours MT 180s
Charlotte JOUNY a reçu le 3e prix du jury pour sa thèse La mémoire prospective et sa prise en charge chez les patients MCI et les patients Alzheimer au stade léger, qu’elle prépare au laboratoire « Maladie d’Alzheimer : Marqueurs génétiques et vasculaires, neuropsychologie », sous la direction de Madame Anne-Marie Ergis.
Margot DELAVY a reçu le prix des internautes pour sa thèse Influence du microbiote sur la colonisation gastro-intestinale de Candida albicans chez des individus sains qu’elle prépare dans l' »Unité Biologie et Pathogénicité Fongique », sous la direction de Madame Marie-Élisabeth Bougnoux.
Virginia AJANI prépare sa thèse Des données à la cosmologie théorique : développement de vraisemblances pour des relevés comme Euclid, au laboratoire LCS, CosmoStat sous la direction de Madame Valeria Pettorino.
Amandine AKA prépare sa thèse Fonction du cil primaire dans la régulation de l’inflammation en réponse à une obstruction urétérale, au laboratoire Mécanismes et stratégies thérapeutiques des maladies rénales chroniques, sous la direction Monsieur Frank Bienaimé.
Ali-Kémal AYDIN prépare sa thèse Étude du couplage neurovasculaire dans le cerveau sain et pathologique grâce aux fonctions de transfert, dans l’unité 968, Institut de la Vision, sous la direction de Monsieur Serge Charpak.
Adrien CASCARINO a soutenu sa thèse Recherches en psychanalyse et psychopathologie Regards croisés sur les scarifications adolescentes. Une approche réflexive entre psychanalyse et sociologie. Adrien a conduit ses travaux au Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Sociétés sous la direction de Madame Isée Bernateau.
Charlotte DEJEAN prépare sa thèse Contrôles structurels et chimiques de la biominéralisation dans les biofilms bactériens, à l’Institut de physique du globe de Paris, sous la direction conjointe de Madame Bénédicte Ménez et de Monsieur Alexandre Gélabert.
Mathilde ESPINASSE prépare sa thèse Couplage accrétion-éjection dans les microquasars et sources X ultra-lumineuses, au laboratoire d’Astrophysique, Instrumentation, Modélisation, sous la direction de Monsieur Stéphane Corbel.
Ariel FRAJERMAN prépare sa thèse Étude des lipides membranaires comme facteur de vulnérabilité à la psychose chez des sujets à ultra haut risque de psychose (UHR) et dans un modèle murin, à l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences Paris, sous la direction de Monsieur Oussama Kébir.
Damien GERGONNE prépare sa thèse Phylogéographie du termite néotropical Embiratermes neotenicus en Amérique du Sud, au Laboratoire d’Ethologie Expérimentale et Comparée, sous la direction de Monsieur David Sillam-Dussès.
Judith GONCALVES sa soutenu sa thèse Dysfonctions mitochondriales et paragangliomes métastatiques : voies d’oncogenèse médiées par les différents gènes SDHx. Judith a conduit des travaux au Paris Centre de recherche cardiovasculaire, sous la direction de Madame Judith Favier.
Angélique JABER prépare sa thèse Le bilinguisme bimodal : un défi pour les théories sur le bilinguisme, au laboratoire de Linguistique formelle, sous la direction conjointe de Madame Caterine Donati et Monsieur Carlo Geraci.
Ana PHELIPPEAU prépare sa thèse Pré-requis développementaux biomécaniques et neuro-psychomoteurs à l’écriture chez l’enfant – apport de nouveaux outils numériques, au laboratoire Neuro-développement et trouble des apprentissages, sous la direction de Madame Emmanuelle Pouydebat.
Sarah PORTE prépare sa thèse Modulation de l’activation des lymphocytes T et des réponses anti-tumorales par le fer, à l’Institut Cochin sous la direction de Monsieur Bruno Martin.
Jhonnatan RANGEL MURUETA a soutenu sa thèse Variations linguistiques et langues en danger. Le cas du numte ʔoote ou zoque ayapaneco dans l’État de Tabasco, Mexique. Jhonnatan a mené ses travaux au laboratoire Structure et Dynamique des Langues sous la direction de Madame Claudine Chamoreau.
Thulaciga YOGANATHAN prépare sa thèse L’étude préclinique de l’évolution spatio-temporelle de la cardiomyopathie induite par un stress par imageries in vivo, au laboratoire de recherches en Imageries (PARCC) sous la direction de Monsieur Bertrand Travitian.
Camille Gaulon, 1erprix du jury, a soutenu sa thèse le 30 septembre 2019. Elle a mené ses travaux sur la Propagation acoustique dans les mousses liquides et les mousses solides membranaires, au Laboratoire Matière et Systèmes Complexes sous la direction de Monsieur Valentin Leroy.
Louise Fliedel, 2e prix du jury prépare sa thèse Conception, caractérisation de nanovecteurs et évaluation de leur interaction avec la barrière placentaire, dans l’Unité de Technologies Chimiques et Biologiques pour la Santé, sous la direction de Madame Karine Andrieux.
https://www.youtube.com/watch?v=bQrlMZbqFWY
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