La Faculté de Santé construit sa stratégie an matière de relations internationales. Frédéric Batteux, Vice-doyen Relations internationales de la Faculté de Santé nous détaille le travail réalisé conjointement avec les UFR et l’Université et dévoile les grandes lignes de la stratégie définie.

Dans le domaine des Relations Internationales, quel est le rôle de la Faculté ?

Le pôle Relations Internationales (RI) de la Faculté de Santé anime un dialogue avec les services dédiés aux RI dans les composantes (UFR) de la Faculté de Santé en vue de définir une stratégie commune et coordonnée en lien avec l’Université.

Avec Manon Xhenseval, qui coordonne les RI de la faculté sur le plan administratif, nous travaillons main dans la main avec les personnes responsables des relations internationales des UFR et des instituts de recherche, mais aussi avec les équipes en charge de la formation, de la recherche et de l’innovation pédagogique. Nous sommes également en relation constante avec le Vice-Président Relations Internationales, le Pôle Stratégie et Relations Internationales au siège et les Vice-Doyens des deux autres facultés afin de développer une politique concertée et favoriser l’émergence de projets interdisciplinaires.

Enfin, le développement de partenariats avec les EPST et l’AP-HP sont essentiels pour renforcer notre stratégie locale et régionale et favoriser notre internationalisation.

Quels sont les objectifs de la Faculté de Santé en termes de relations internationales ?

Les objectifs de la Faculté de Santé en termes de relations internationales se concentrent autour de trois axes :

Favoriser la mobilité étudiante entrante et sortante en s’appuyant sur les réseaux académiques engagés auprès des étudiants et en développant des opportunités de mobilité au plus près de leurs besoins. Nous travaillons pour cela en étroite collaboration avec les coordinateurs de mobilités et les scolarités des composantes de notre faculté. Nous encourageons le développement de formes de mobilités variées : mobilités d’études, mobilités de stage, mobilités virtuelles, en formation initiale ou en formation continue. La qualité de l’accueil des étudiants sortants est également l’une de nos priorités et, en lien avec les coordinateurs et gestionnaires de mobilités et les associations étudiantes, nous prévoyons des évènements mutualisés au niveau de la Faculté.

Favoriser l’internationalisation scientifique et pédagogique en accompagnant la réponse aux appels à projets européens et internationaux en formation comme en recherche, le développement de diplômes internationaux, de projets de recherche conjoints et en développant une offre de formation à l’international. Pour cela nous capitaliserons sur la francophonie et le multilinguisme, et encouragerons notamment le développement de projets avec les pays en développement et émergeants.

Développer les coopérations, la visibilité et l’attractivité en renforçant l’interdisciplinarité entre les composantes. Nous accompagnerons la mise en place d’évènements de dissémination permettant de valoriser l’expertise scientifique et pédagogique de nos collègues. L’ancrage dans des réseaux d’universités européens est évidement primordial et nous y serons particulièrement attentif. 

La Faculté de Santé a des partenariats sur les 5 continents. Nous veillerons à conserver cette diversité, tout en développant des partenariats stratégiques au plus près des besoins des usagers, étudiants et enseignants. Par exemple, les étudiants privilégient les partenariats en Europe, en Asie ou dans des destinations anglophones ; tandis que beaucoup d’enseignants-chercheurs sont enclins à développer aussi des partenariats vers l’Afrique et les pays en voie de développement.  

Quelles actions ont été mises en place jusqu’à présent ?

Depuis la création de la Faculté de Santé, le travail avec les UFR a été essentiel. Les enseignants coordinateurs et les personnels administratifs en UFR sont au cœur du dispositif. Ce sont eux qui ont la connaissance la plus fine de leurs usagers et des problématiques propres à leur composante. Avec Manon Xhenseval, nous avons mis en place plusieurs groupes de travail et de réflexion sur les mobilités, les évènements étudiants, le développement de projets, la maïeutique, les IFSI. Malgré les conditions difficiles de ces derniers mois, les collègues en composante se sont tous fortement mobilisés démontrant l’importance des échanges et des relations internationales dans ces temps troublés. Les échanges ont été, continuent et continueront d’être, très fructueux, nous permettant de projeter une stratégie internationale concertée au niveau de la Faculté de Santé.

Pour enrichir nos réflexions sur la stratégie à développer, nous avons réalisé un sondage auprès des étudiants. Les résultats en seront publiés courant juillet. Le second s’adresse aux enseignants-chercheurs et doit nous permettre de mieux comprendre comment les accompagner dans leurs projets à l’international. Il est actif jusqu’au 30 juin. 

Nous avons aussi un rôle d’accompagnement des enseignants ayant des projets scientifiques ou pédagogiques, notamment dans la réponse aux appels à projets permettant de décrocher des financements nationaux ou internationaux et récemment nous avons accompagné la campagne de chercheurs invités en lien avec le SRI.

Dès la rentrée nous mettrons en place des évènements communs pour les étudiants et les enseignants étrangers.

Comment les relations internationales ont-elles été impactées par la crise sanitaire ? 

Dans le contexte du COVID-19, nous avons travaillé de concert avec le Vice-Président relations internationales, le Pôle Stratégie et Relations Internationales et les personnes en charge des RI dans les composantes pour offrir une réponse concertée face à la crise.

Le secteur des relations internationales a bien sûr été touché de plein fouet. Les mobilités, que ce soient les mobilités étudiantes, enseignantes ou de personnels ont dû être annulées. Nous suivons la situation sanitaire avec grande attention et espérons que les mobilités seront à nouveau possibles rapidement, même si la prudence reste de mise. De même, de nombreux évènements scientifiques ont été ajournés et des projets pédagogiques partiellement reportés.

Cependant, la crise nous a également permis de renforcer les liens avec nos partenaires. L’ensemble des universités s’est retrouvé dans des situations similaires et une grande solidarité s’est exprimée. Des webinars ont été organisés avec des partenaires favorisant un partage d’expériences dans le domaine scientifique et médical et permettant des échanges extrêmement riches. À titre d’exemple, nous avons eu un webinar en mars sur la crise Covid avec l’Université de Jiao Tong, en avril avec l’Université d’Oslo, partenaire de l’alliance Circle U, et un autre est prévu prochainement avec l’Université de Singapour.

Par ailleurs, cette crise nous a obligé à repenser le format de certains échanges avec le développement de mobilités virtuelles ou mixtes, encouragées au niveau de la commission européenne, même si rien ne remplacera jamais les relations personnelles qui se tissent au cours des mobilités à l’étranger.

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