Cette année universitaire hors norme pour la communauté étudiante contrainte de suivre les cours à distance, .l’est d’autant plus pour celles et ceux qui commencent leurs études supérieures. Zoom sur l’expérience de Lucie et Nicolas, en première année de licence de droit.

Si au début Nicolas appréciait de ne plus subir les longs trajets pour venir jusqu’à l’université, son moral a rapidement dégringolé : « Je m’étais habitué à une routine studieuse sans interaction sociale et sans loisir, ce qui s’est avéré être une mauvaise chose pour ma santé mentale. Lorsque je sortais quelques minutes, je culpabilisais de ne pas réviser ! »

Lucie, elle, a ressenti les premières difficultés après quelques semaines : « J’étais motivée, je venais de quitter le lycée et je découvrais de nouvelles choses ». Mais après les premiers partiels et la remise des premières notes, elle s’est mise une certaine pression et s’est obligée à s’organiser rigoureusement. « C’était d’autant plus difficile que je ne voyais pas grand monde. J’échangeais avec des camarades que je n’avais jamais rencontrés ». 

Nicolas s’est imposé une discipline drastique : réveillé vers 6h, pour commencer ses révisions jusqu’aux alentours de 23h, il suivait tous les jours les cours magistraux et participaient aux séances de tutorat de droit privé et public pour mieux comprendre les notions, mais aussi pour rejoindre un groupe convivial pour réviser. De son côté, Lucie se fixait un planning de travail hebdomadaire. « Je me motivais pour assister à tous les cours magistraux et je faisais des fiches pour assimiler le cours au fur et à mesure. J’essayais aussi d’avoir des moments de pause pour sortir du droit », explique Lucie.

Le retour partiel à l’université a permis a Lucie de rencontrer enfin ses camarades lors des TD et d’avoir de réelles interactions avec ses professeurs. « Même si mes TD du premier semestre se sont bien passés, les cours se déroulent bien mieux en « vrai » : on apprend plus vite et on peut plus facilement participer. Ce retour à la faculté ma réellement aidé pour mon second semestre. »

Nicolas est également heureux de casser sa routine malgré un temps passé dans les transports qu’il juge beaucoup trop important.

Comme des centaines de milliers d’étudiants et étudiantes, Nicolas, néo-bachelier, s’attendait à suivre ses cours en amphithéâtre, à rencontrer du monde, à vivre une vraie vie étudiante telle qu’il l’imaginait. « J’espère que mes questions et mes attentes trouveront des réponses lorsque la situation sanitaire sera meilleure. »

Sur le plan des enseignements, Lucie s’attendait exactement à cela : « la prise de note, les TD, les cours de droit, l’organisation à trouver… Mais j’ai l’impression de ne pas encore connaître la réelle atmosphère de luniversité et des amphithéâtres. Quand je vais en TD, juste pour quelques heures, il n’y a pas réellement de vie dans l’université, seulement quelques élèves»

A présent tous deux espèrent vraiment réussir le deuxième semestre. Si Nicolas n’est pas sûr de vouloir continuer dans cette filière et s’interroge, Lucie, elle, se dit prête à poursuivre ce cursus même si cela implique de suivre encore les cours magistraux à distance… 

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