Associées par définition au sport, les filières STAPS accordent une grande place aux sciences et à la recherche.
© Université Paris Cité
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les filières STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) ne se résument pas à l’apprentissage du sport. Comme aime à le rappeler Pauline Maillot, maîtresse de conférences à l’université Paris Cité et directrice adjointe à la recherche à l’UFR STAPS, « l’acronyme STAPS commence par le S de “sciences”, au pluriel ». Et elles sont nombreuses à y être enseignées, puisque l’on y étudie aussi bien des sciences humaines et sociales (anthropologie, psychologie, sociologie…) que des sciences de la vie (anatomie, biomécanique, physiologie…), en passant par les sciences cognitives ou encore des sciences liées au mouvement. « Cette pluridisciplinarité fournit à nos étudiants un terreau commun de connaissances scientifiques solides à utiliser dans le domaine du sport et de l’activité physique », souligne Damien Vitiello, maître de conférences à l’université Paris Cité et directeur de l’UFR STAPS.
LES TROIS FILIÈRES STAPS DE L’UNIVERSITÉ PARIS CITÉ
L’UFR STAPS de l’université Paris Cité forme des étudiants à trois des cinq filières STAPS reconnues au niveau national : APA-S (Activité physique adaptée et santé), EM (Éducation et motricité) et ES (Entraînement sportif).
Ces dernières années, les enseignements et les formations délivrés aux étudiants s’étoffent grâce à la recherche. D’une conception un peu ancienne d’un corps où seul le physique comptait, les enseignants sont passés à une approche plus holistique. « Un athlète est aussi un acteur social, il a des problématiques psychologiques. Cette triangulation bio-psycho-sociale, au cœur des travaux de recherche depuis quelques années, a permis de faire évoluer nos formations dans ce sens », explique Pauline Maillot.
Autrefois les chercheurs en sciences du sport s’intéressaient uniquement aux bienfaits de l’activité physique. Désormais, ils comprennent que, pour obtenir un bénéfice, il faut qu’il y ait adhésion du sujet. « L’ouverture de ce nouveau champ de recherche, lié aux sciences comportementales, à l’accompagnement du changement et à la psychologie sociale, a eu une incidence directe sur les formations dispensées », observe la directrice adjointe à la recherche.
DES DÉBOUCHÉS NOMBREUX
Cette richesse des enseignements est très appréciée dans les milieux professionnels, puisque les étudiants démontrent qu’ils ont une capacité à s’adapter, à créer, à proposer des méthodologies de travail rigoureuses en partie issues de la recherche. Une fois leur diplôme obtenu, ils ont l’embarras du choix. Plusieurs métiers ont le vent en poupe actuellement, comme celui d’enseignant en activité physique adaptée, avec le développement du sport-santé, ou encore celui de data scientist pour les diplômés du master Eops (Entraînement et optimisation de la performance), qui participeront ainsi à l’amélioration de la performance des athlètes.
« La triangulation bio-psycho-sociale, au cœur des travaux de recherche a permis de faire évoluer nos formations. »
Pauline Maillot, maîtresse de conférences à l'université Paris Cité et directrice adjointe à la recherche à l’UFR STAPSCet article est publié dans le supplément Pour la Science – La science dans les starting-blocks réalisé en partenariat avec l’université Paris Cité.
À lire aussi
Kristel Chanard reçoit la médaille de bronze du CNRS
Kristel Chanard, géophysicienne de l’IGN dans l’équipe de géodésie de l’IPGP, est médaillée de bronze 2024 du CNRS. La médaille de bronze récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine. Cette distinction...
lire plusVers une meilleure compréhension des cancers hématologiques associés à la grossesse
Les équipes des départements d’hématologie clinique et biologique, de gynécologie obstétrique, de pharmacovigilance, de réanimation médicale, d’infectiologie, ainsi que de l’unité de recherche clinique de l’hôpital Cochin-Port Royal AP-HP, de l’université Paris Cité,...
lire plusDépression : un dysfonctionnement de certains neurones de l’amygdale serait à l’origine de la perception négative de l’environnement
La dépression se caractérise, entre autres, par une tendance à percevoir de façon excessivement négative les stimuli sensoriels et les situations de la vie quotidienne. Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec des psychiatres du GHU Paris...
lire plusMa Thèse en 180s : Prolongation des inscriptions jusqu’au 30 octobre soir
Les inscriptions au concours sont prolongées jusqu’au 30 octobre au soir !
lire plus