Comment combiner analyse performante de données massives, enseignement à distance, sans aucune contrainte d’espace de stockage ou de connexion ? La réponse: PLASMA pour Plateforme d’e-Learning pour l’Analyse de données Scientifiques et MAssives. Ce projet transfacultaire révèle toute sa pertinence à l’heure où les échanges à distance (travail, cours) sont de mise.
À l’origine de PLASMA, trois maîtres et maîtresses de conférences : Sandrine Caburet et Pierre Poulain en Sciences du Vivant et Claire Vandiedonck en Médecine. Bien résolus à offrir la formation la plus professionnalisante qu’il soit à leurs étudiants et étudiantes du Master européen de génétique, ils et elles sont confrontés à des freins techniques.
En effet, les disciplines enseignées (génétique et génomique) tendent à former notamment à la programmation dans divers langages et à l’analyse de données massives dont le traitement prenait alors trop de temps et d’espace pour être envisageable lors de TPs.
Face à cette difficulté est née l’idée de se pourvoir d’un serveur informatique dédié et d’élaborer une infrastructure logicielle permettant d’allier pédagogie et performances techniques.
Ce projet a été lauréat des Trophées franciliens de l’innovation numérique dans le supérieur « Ed Tech » en 2018, ce qui a permis de réunir 70% du budget initial. Par la suite, c’est grâce à un important soutien de l’IdEX et des financements complémentaires de l’EUR G.E.N.E et du DU Omiques que cet ambitieux projet a pu voir le jour, pour être déployé puis utilisé dès septembre 2020 par des étudiants et étudiantes de Génétique, de BioInformatique et de Médecine.
Un fonctionnement simple et un outil précieux pour assurer la continuité pédagogique
Grâce à une simple connexion à un navigateur avec un identifiant et un mot de passe, il est possible de se connecter à PLASMA, d’en découvrir le fonctionnement et d’entamer au sein de notebooks (cahiers numériques interactifs), des exercices en conditions réelles.
Plusieurs sessions peuvent être utilisées en simultané et chaque étudiant ou étudiante peut en toute autonomie s’entraîner, se mettre en conditions réelles d’exercice d’où qu’il se connecte et retrouver ses résultats quand il le souhaite, sans avoir à installer quoi que ce soit sur son ordinateur.
Un outil plus que bénéfique à l’heure où les confinements successifs ont imposé à toutes et tous de dématérialiser son apprentissage et/ou son enseignement :
« Très pratique, PLASMA facilite l’accès à notre travail partout, c’est vraiment utile », témoigne un étudiant.
« Le déploiement de PLASMA arrive au bon moment et nous ne pouvons que souhaiter que cette dynamique gagne en ampleur. Dès l’automne d’autres enseignants et enseignantes ont souhaité utiliser également PLASMA pour numériser leurs cours. Nous recensons déjà plus de 200 utilisateurs et utilisatrices. Nous découvrons que notre projet, totalement open source et basé sur la technologie Jupyter, est utilisé même en Australie ! » déclare Sandrine Caburet, maître de conférences en Sciences du Vivant.
L’ambition des trois porteurs ? Essaimer bien sûr cette solution, au-delà des quelques collègues qui l’utilisent depuis septembre, mais aussi la faire maturer en permettant par exemple le travail collaboratif sur une même session, en optimisant la gestion de centaines de comptes ainsi que la correction automatique des notebooks.
En savoir plus :
À lire aussi
[Paris-Dakar] Renforcement du partenariat lors du colloque sur les maladies non transmissibles
Le 25 novembre 2024 s’est tenu à Dakar, le colloque international sur les maladies non transmissibles organisé par l’université Paris Cité, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) et le réseau African Research Network. Cet événement s’inscrit dans une démarche visant à...
Une nouvelle théorie pour expliquer l’origine de l’eau sur Terre
Une équipe dirigée par un astronome de l'Observatoire de Paris – PSL au sein du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA – Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Cité), a mis en évidence un...
Prix Irène Joliot-Curie 2024 : Marie Verbanck récompensée
Créé en 2001 par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le prix Irène Joliot-Curie récompense chaque année des femmes qui se distinguent par la qualité de leurs recherches dans l’univers des sciences, de la recherche et de la technologie....
Les bactériophages, vers une alternative ciblée aux antibiotiques
Avec l’essor des antibiotiques dans les années 1930, la phagothérapie a été abandonnée. Aujourd’hui, la montée de l’antibiorésistance rend le traitement des infections bactériennes de plus en plus difficile et la phagothérapie suscite à nouveau l’intérêt des médecins...