D’une licence de langue française en Chine à un doctorat en littérature à Paris, Xu Yang nous raconte son expérience d’étudiante internationale à Université Paris Cité et sa participation à la Guilde Summer School.

Mélody Xu Yang entre à la rentrée prochaine en deuxième année de doctorat en littérature à Université Paris Cité. Venue de Chine en 2018 pour poursuivre ses études en Lettres et approfondir sa connaissance du français, elle consacre aujourd’hui sa thèse au célèbre poète français Arthur Rimbaud. Cet été, elle a également participé à la Guilde Summer School organisée par l’université de Glasgow : un programme international d’étude abordant cette année la thématique research communication.

 

Arthur Rimbaud : une découverte déterminante pour son parcours d’études

Après avoir découvert ce célèbre poète français en 2014, Mélody Xu s’est inscrite en licence de langue française en Chine pour apprendre le français. « En L3, j’ai décidé de poursuivre mes études en Master de Lettres en France, où j’ai eu la chance de rencontrer mon actuel directeur de thèse ». Depuis 2018, l’étudiante poursuit ses études à Université Paris Cité. 

Pour cette polyglotte passionnée, manier trois langues est un jeu d’enfant : « j’ai commencé le chinois à l’âge d’un an et l’anglais à l’âge de trois ans, donc j’ai globalement grandi avec ces deux langues ». C’est à dix-sept ans, en entrant en licence, qu’elle a commencé à apprendre le français. « J’ai beaucoup appris grâce aux manuels en français et en anglais car ces deux langues se ressemblent, et je suis vraiment fan de comédies musicales françaises ! »

Mélody Xu est convaincue que ce n’est pas par la traduction mot à mot et par les exercices répétitifs de grammaire que l’on atteint un bon niveau de langue : « Passé le niveau débutant, il faut inviter la nouvelle langue dans son quotidien, l’aimer et la respirer. D’ailleurs, ce n’est pas grave de ne pas avoir le même niveau dans toutes les langues car nos expériences avec ces langues ne sont (presque) jamais les mêmes. »

La jeune doctorante est plus à l’aise au quotidien en anglais. Elle utilise le français pour la recherche et pense en chinois lorsqu’elle a besoin de parler à sa famille.

 

La Guilde Summer School : une semaine pour s’ouvrir à tous les horizons de la recherche et gagner en confiance

« Je me suis inscrite à la Guilde Summer School parce que la thématique Communication m’intéressait beaucoup. Doctorante en Lettres, je suis plutôt solitaire dans mes études et quand on me demande ce que je fais en thèse, j’ai parfois du mal à répondre. Par souci de confidentialité je ne peux pas tout dire et je trouvais sympathique de pouvoir « communiquer » un peu ce que je fais », nous explique Mélody Xu.

Lors de la Guilde Summer School, l’étudiante a eu l’opportunité d’échanger avec d’autres doctorants aux parcours et domaines de recherche très variés : « Malgré nos différences, j’ai vu à quel point nos expériences se ressemblaient. Cela m’a rendue beaucoup moins solitaire ». Les intervenants et animateurs ont donné aux étudiants des astuces pour les aider à mieux communiquer sur leurs recherches. Certains doctorants, plus âgés, ont partagé leur expérience et parlé des pièges à éviter.

Initialement prévue à Glasgow, ce programme international a finalement eu lieu en ligne en raison de la crise sanitaire. « C’est vrai que c’était un peu spécial d’avoir la Guilde Summer School en ligne. Mais les animateurs ont fait le maximum pour nous donner l’impression d’être en Écosse, notamment au travers de présentations sur la culture écossaise. »  

 

Toujours en quête de défi, notre étudiante polyglotte est en ce moment en train d’apprendre une quatrième langue : le néerlandais. Genieten van !

 

 

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