Quand :
25 novembre 2021 @ 8 h 30 min – 26 novembre 2021 @ 18 h 30 min
2021-11-25T08:30:00+01:00
2021-11-26T18:30:00+01:00
Où :
Université de Paris
Amphithéâtre Buffon - 15 rue Hélène Brion - 75006 Paris
[Colloque interdisciplinaire] Nos sœurs les plantes - Repenser la parentèle. @ Université de Paris

Le Centre des Politiques de la Terre organise, les 25 et 26 novembre 2021, en partenariat avec le LADYSS et le LIED, un colloque interdisciplinaire sur l’intelligence des plantes.

 

© François Bouteau

Au premier abord, penser le vivant en termes de fraternité ou de sororité semble plus relever de modes de pensée animistes que d’une froide rationalité scientifique moderne. Pourtant, la taxonomie classique séparant les vivants en deux règnes distincts : l’animal (anima qui bouge) et le végétal (immobile) subsiste encore malgré la révolution darwinienne qui inscrit le vivant dans un processus historique unique. En effet, les espèces actuelles proviennent d’espèces ancestrales, tant et si bien qu’en remontant le fil des générations, toutes les espèces actuelles présentent un degré d’apparentement plus ou moins profond.

Pourquoi reste-t-il difficile, dans un contexte scientifique moderne, de s’extraire de la vision aristotélicienne et génésiaque du monde qui place l’homme en haut de la pyramide du vivant ?

Ce colloque a pour objectif d’associer le développement des récentes découvertes autour du végétal, de présenter les parcours évolutifs communs entre l’animal et le végétal ainsi que de comprendre les freins socioculturels qui empêchent l’intégration du vivant comme une parentèle. Il s’agit de dépasser les frontières construites entre ces “règnes” par la culture et les sciences modernes pour mieux penser et aider à trouver les formes de cohabitations adéquates entre humains et autres qu’humains, au temps de la multiplicité des crises écologiques majeures. La 2e journée du colloque, sera l’occasion de s’attacher à trouver des formes de transmission scientifique, éducative et artistique afin de dépasser ces frontières.

Inscription préalable obligatoire ici

Programme du jeudi 25 novembre

Repenser les plantes dans le vivant

  • 9h00 : Accueil vivant des participants dans le hall de l’amphithéâtre Buffon – De la proximité biologique à l’agentivité des plantes.
  • 9h30 : « Introduction : Nos soeurs les plantes » – Patrick Laurenti, Etienne Grésillon, Denis Chartier, François Bouteau .
  • 10h00 : « La plantalité : voir la plante en elle-même » – Marc André Selosse (professeur du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris et aux universités de Gdansk (Pologne) et Kunming (Chine) ; président de BioGée et membre de l’Académie d’Agriculture de France.
  • 10h30 : « L’avenir de l’homme [urbain] est la plante » – Laurent Bray (Directeur des espaces verts, de l’environnement et de la biodiversité Ville de Limoges), .
  • 11h00 : « L’éthique des nourritures végétales : la gradation comme relation » –  Sylvie Pouteau (Chargée de recherche INRAE, éthique des plantes. UMR SADAPT, Université Paris–Saclay, INRAE, AgroParisTech).
  • 11h30 : Marine Yzquierdo (Avocate).
  • 12h00 : Pause repas

Sensibilité aux plantes, sensibilité des plantes

  • 13h30 : « The planet of plants » – Stefano Mancuso (Professeur à l’Université de Florence, Directeur de l’International Laboratory of Plant Neurobiology).
  • 14h00 : « Observer les « mauvaises herbes » pour comprendre les perceptions locales des changements environnementaux dans une zone rurale du sud-ouest de la France » – Anne Sourdril (Anthropologue, CNRS, LADYSS UMR 7533).
  • 14h30 : Intervenant à confirmer. 
  • 15h00 :  « Un lien de parenté est-il nécessaire pour reconnaître l’Autre végétal ? Retour épistémologique dans la forêt des Kasua » – Françoise Brunois-Pasina (Ethnologue CNRS ; co-directrice du Laboratoire d’Anthropologie Sociale ; Chaire Anthropologie de la Nature du Collège de France. PSL).         
  • 15h30 : Pause-café
  • 16h15-17h45 : Table ronde : « Agentivité, réification, chosification des plantes » (en anglais) – Nathalie Blanc (Géographe, directrice de recherche CNRS, directrice du Centre des Politiques de la Terre, LADYSS UMR 7533 Université Paris Cité), Cécile Renouard (Présidente du Campus de la Transition, Directrice scientifique du programme CODEV, ESSEC Business School, Professeure, Centre Sèvres), Stefano Mancuso et Sylvie Pouteau.
Programme du vendredi 26 novembre

Comment transformer les discours, les pratiques ?

  • 9h00 : « Changer le regard sur les plantes » – Accueil des participants dans le hall de l’amphithéâtre Buffon.
  • 9h30 : « Singularité de la connaissance » – Pierre Grenand (Anthropologue, directeur de recherche émérite à l’IRD).
  • 10h00 : Robin Bosdeveix (Inspection générale de l’éducation).
  • 10h30 : Eléa Héberlé (Docteure en biologie moléculaire, animatrice du Plantoscope et membre du Café des Sciences).
  • 11h00 : Beya Gille Gacha (Artiste plasticienne, sculptrice et lauréate du prix Léridon 2019).
  • 12h00 : Pause repas

S’ouvrir aux plantes 

  • 14h00 : « Dépareiller nos parentèles. Un herbier philosophique pour s’ouvrir aux questions de conservation végétale » – Marine Fauché (Doctorante en philosophie de l’environnement, Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE), Université de Montpellier).
  • 14h30 : Nathalie Blanc (Géographe, directrice de recherche CNRS, directrice du Centre des Politiques de la Terre, Laboratoire LADYSS UMR 7533 Université Paris Cité)
  • 15h00 : Julie Marsaud (Parc Nationaux, Ministère du Développement Durable)
  • 15h30 : Frédéric Tournier (Maître de conférences, CERILAC, Université Paris Cité)                      
  • 16h00 : Pause-café
  • 16h30-18h : « Table ronde : Quels discours pour de nouvelles pratiques ? » –  Quentin Hiernaux (Chercheur postdoctoral en philosophie des sciences du vivant et éthique de l’environnement, EHESS-Paris, Institut Jean-Nicod, Fonds national de la recherche scientifique-Université libre de Bruxelles), Loïc Mangin (Rédacteur en chef adjoint, Pour la Science), Rami Fischler (Designer R.F. Studio), Paul-Robert Takacs (Expert biodiversité, chargé d’études floristiques, Agence d’Ecologie Urbaine, Division de la biodiversité) et un intervenant à confirmer.

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