Le réseau Égalité de l’Alliance Sorbonne Paris Cité lance la quatrième édition de son concours vidéo à destination des étudiantes et étudiants sur le thème : « sexisme ordinaire ». Soumettez votre vidéo (3 minutes maximum) entre le 15 septembre et le 15 novembre 2024 et tentez de remporter l’un des trois prix à la clé, d’une valeur allant de 500€ à 1 500€. Soyez créatives et créatifs !
Concours Vidéo 2024 – « Sexisme Ordinaire »
L’édition 2024-2025 du concours vidéo du réseau Égalité de l’Alliance Sorbonne Paris Cité (ASPC) met à l’honneur le thème majeur du sexisme ordinaire. Les participantes et participants sont invités à explorer ses différentes formes dans des environnements variés tels que les lieux d’enseignement et de formation, les stages, les événements sur les campus ou encore les soirées étudiantes.
Les projets pourront également traiter des répercussions du sexisme ordinaire sur les parcours universitaires et professionnels des des étudiantes et des doctorantes, ainsi que des stratégies pour le combattre. En écho aux mouvements #metoo, une attention particulière sera portée aux créations autour des filières artistiques, de la santé et du STAPS.
Grâce à ce concours vidéo, le réseau Égalité ASPC souhaite rendre visible et dénoncer le sexisme ordinaire qui agit au sein du monde universitaire et ses conséquences majeures sur la santé mentale et le parcours professionnel des étudiantes et des doctorantes.
Modalités de participation
- Le concours est gratuit ;
- Il est ouvert aux étudiantes et étudiants inscrits durant l’année 2024-2025 dans l’un des établissements de l’Alliance Sorbonne Paris Cité, dont l’université Paris Cité ;
- Les vidéos, de 3 minutes maximum et au format MP4, pourront avoir été réalisées par plusieurs participantes et participants constitués en équipe de maximum trois personnes.
- Les vidéos sont à envoyer via File Sender (tout autre moyen de transfert ne sera pas accepté) à l’adresse mail concours-video.aspc@u-paris.fr Vous recevrez un mail d’accusé réception en retour.
Pour envoyer votre vidéo via File Sender :
Étape 1 : Connectez-vous sur File Sender avec vos identifiants Université Paris Cité
Étape 2 : Cliquez dans la rubrique « Déposer un fichier », sélectionnez votre fichier, n’oubliez pas d’accepter les conditions générales du service puis cliquez sur « Envoyer »
Étape 3 : Allez dans la rubrique « Gérer vos dépôts », cliquez sur l’icône « + » et copiez le lien de téléchargement
Étape 4 : Depuis votre espace de messagerie universitaire, envoyez le lien de téléchargement à l’adresse concours-video.aspc@u-paris.fr
Calendrier
- Période d’envoi des vidéos : du dimanche 15 septembre 2024 au vendredi 15 novembre 2024 à 12h
à concours-video.aspc@u-paris.fr - Examen des vidéos par le jury : lundi 18 novembre 2024
- Remise des prix : lundi 25 novembre 2024 au Campus Condorcet
Prix
A l’issue du processus de sélection, trois prix seront décernés :
- un Premier Prix, accompagné d’une dotation de 1 500,00 €
- un Deuxième Prix, accompagné d’une dotation de 1 000,00 € ;
- un Troisième Prix, accompagné d’une dotation de 500,00 €.
Plus de contexte…
Le sexisme ordinaire est reconnu par le Code du travail depuis 2015 sous la dénomination d’agissement sexiste[1], défini comme « […] tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant »[2]. Il attribue aux femmes des qualités supposées « naturelles » et en apparence valorisantes (la pureté, le besoin de protection…) qui justifient leur mise à l’écart ou leur infériorisation[3]. Il s’exprime aussi sous la forme d’un « sexisme d’ambiance », où le sexisme ne cible pas nécessairement une personne, mais les femmes dans leur ensemble, ou les minorités sexuelles (visant ainsi à la fois les femmes, mais aussi les hommes non « conformes » aux attentes dominantes)[4].
Dans le cadre universitaire, les conséquences du sexisme ordinaire sont variées. Une majorité d’étudiantes déclarent ressentir de la colère, de la honte, un sentiment de culpabilité, de tristesse ou d’isolement[5]. Leurs pratiques quotidiennes sont affectées (évitement de certains lieux ou personnes, adaptation des pratiques vestimentaires)[6] ainsi que les différentes sphères de leur vie (professionnelle, universitaire par l’arrêt de leur participation en cours)[7].
Certaines formations sont particulièrement touchées par ce phénomène. En 2021, presque 50% des étudiantes en médecine déclaraient avoir été victimes de remarques sexistes pendant leur stage ou leurs études7. En 2022, plus de la moitié des étudiantes en pharmacie déclaraient avoir subi de telles remarques pendant leurs études, et plus de 30 % lors des stages en officine et en milieu hospitalier6. La faible présence des femmes dans certaines formations universitaires résulte également du sexisme ordinaire. En 2016, elles étaient sous-représentées dans 4 des 5 spécialités en STAPS[8]. Leur insertion professionnelle n’est par ailleurs pas garantie là où elles sont majoritaires. Alors que 6 étudiant·e·s en école d’art sur 10 sont des femmes, seulement 4 sur 10 parviennent à vivre de leur carrière[9].
[1] Kit pour agir contre le sexisme, Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (2017)
[2]Article L1142-2-1, Loi n°2015-994 du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi, Code du Travail
[3]Dardenne, B., Sarlet, M. (2012). Le sexisme bienveillant comme processus de maintien des inégalités sociales entre les genres. L’Année Psychologique, 112, 435 à 463
[4] Stop au SEXISME dit Ordinaire en Entreprise, Association Française des Managers de la Diversité (2018)
[5]Baromètre 2023 des Violences Sexistes et Sexuelles dans l’Enseignement Supérieur, Observatoire des Violences Sexistes et Sexuelles dans l’Enseignement Supérieur. (2023)
[6] Enquête sur les Violences Sexistes et Sexuelles, Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France. (2022)
[7] Enquête sur les Violences Sexistes et Sexuelles, Association Nationale des Etudiants en Médecine de France. (2021)
[8] Dietsch, B. (2021). Profil et parcours d’insertion professionnelle des licenciés (bac + 3) de STAPS, INJEP Fiches Repères, 55, p.1-2.
[9]Rapport Inégalités entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture Acte II : après 10 ans de constats, le temps de l’action, Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes. (2018)
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